AVANT.

Je l'aimais bien, moi, mon vieux quartier ! Il était un peu sale, il était gris, mais on s'arrêtait sur un banc avec les chibanis, ou on buvait une bière à 2euros à la Pinte Douce, sous les arbres... Et c'était bien, et c'était bien, comme un petit bal perdu...

 

APRES.

Il est sympa le quartier que j'habite. Certes, j'ai payé cher mon 53m² de faux Canuts, mais ça valait le coup. Le quartier est sûr, il est propre, plus personne ne peut dormir sur les bancs de la place Colbert à cause des entraves métalliques installées pas la mairie et j'aime bien boire une bière à 6euros sur la place, en plein soleil -parce qu'il n'y a plus d'arbres- et deviser avec des gens bien élevés au BoboPub. 

Merci Collomb, merci Bouygues !

 


 

On est là ! On est là !

Même si Collomb ne le veut pas, nous on est là

pour sauv'garder notre quartier

Lemot / Pouteau / Diderot

même si Collomb ne le veut pas,

nous on est là !

 

 


Déremboursement de l'homéopathie

 

à sophisme, sophisme et demi !

 

Les études récentes -qui visent bien évidemment le déremboursement de l'homéopathie- concluent :

- que l'efficacité de l'homéopathie n'est pas prouvée et donc qu'elle est dangereuse du fait que si l'on se soignait avec de l'allopathie -par exemple pour une angine- on serait guéri plus vite et plus certainement. Admirez l'argument : non seulement l'homéopathie ne sert à rien, mais en plus elle est dangereuse !

Donc, j'invite naturellement mes contemporains à continuer de se soigner comme ils l'entendent avec leurs chères petites granules et autres préparations magistrales mais leur propose également de passer auparavant chez leur médecin traitant, de régler ses honoraires -qui seront remboursés-, puis d'aller à la pharmacie la plus proche pour se faire délivrer les médicaments allopathiques prescrits -qui seront remboursés- et enfin de rentrer chez eux et de jeter le tout à la poubelle !

Ainsi, le déremboursement de l'homéopathie coûtera plus cher à la Sécurité Sociale que son remboursement ! CQFD !

 

 


Ils osent tout

c'est même à ça qu'on

les reconnaît...


                       

 

 

Chien blanc de Romain Gary

 

(écrit en 1969 et... toujours en pleine actualité !)

 

 

                 J'appelle "société de provocation" toute société d'abondance et en expansion économique qui se livre à l'exhibitionnisme constant de ses richesses et pousse à la consommation et à la possession par la publicité, les vitrines de luxe, les étalages alléchants, tout en laissant en marge une fraction importante de la population qu'elle provoque à l'assouvissement de ses besoins réels ou artificiellement créés, en même temps qu'elle lui refuse les moyens de satisfaire cet appétit. Comment peut-on s'étonner, lorsqu'un jeune Noir du ghetto, cerné de Cadillac et de magasins de luxe, bombardé à la radio et à la télévision par une publicité frénétique qui le conditionne à sentir qu'il ne peut pas se passer de ce qu'elle lui propose, depuis le dernier modèle annuel "obligatoire" sorti par la Général Motors ou Westinghouse, les vêtements, les appareils de bonheur visuels et auditifs, ainsi que les cent mille autres réincarnations saisonnières de gadgets dont vous ne pouvez vous passer à moins d'être un plouc, comment s'étonner, dites-le-moi, si ce jeune finit par se ruer à la première occasion sur les étalages béants derrière les vitrines brisées ? Sur un plan plus général, la débauche de prospérité de l'Amérique blanche finit par agir sur les masses sous-développées mais informées du tiers monde comme cette vitrine d'un magasin de luxe de la Cinquième Avenue sur un jeune chômeur de Harlem.
                      J'appelle donc "société de provocation" une société qui laisse une marge entre les richesses dont elle dispose et qu'elle exalte par le strip-tease publicitaire, par l'exhibitionnisme du train de vie, par la sommation à acheter et la psychose de la possession, et les moyens qu'elle donne aux masses intérieures ou extérieures de satisfaire non seulement les besoins artificiellement créés, mais encore et surtout les besoins les plus élémentaires.

 

 


"Ils"

vont s'excuser quand ?

 


Il est devenu quoi

le Gabriel Matzneff ?


Alexandre Benalla

est hospitalisé à cause du Covid 19.

Ce n'est tout de même pas à cause de ses fréquentations !

 


 

Monsieur le Président,

Je vous fais cette lettre que vous ne lirez certainement pas. Mais je tiens à vous signaler cependant que si je ne puis plus embrasser ceux que j’aime ou leur tenir la main, ni les serrer  dans mes bras, ni leur montrer mon sourire derrière mon masque ni même leur dire je t’aime et à demain, c’est à vous que je le dois.

Je ne peux plus, non plus, prendre mes petits-enfants sur mes genoux pour leur conter une histoire. C’est eux-mêmes qui me le disent : tu sais, Papy, ce sont les petits-enfants qui font mourir les grands-parents, c’est M’sieur Véran qui le dit ! Quant à ma mère qui a, allègrement passé ses quatre-vingt dix ans, vous me déconseillez d’aller la visiter. Cela, c’est à vous que je le dois.

Il semble que nous soyons revenus au temps du Sida des années 80, mais puissance 10. A l’époque, faire l’amour était dangereux sans parler de l’homosexualité qui était coupable de la propagation de la maladie.  Aujourd’hui aussi, les rapports humains sont réputés dangereux !

Vous me dites que je ne dois plus sortir sans masque dans la rue, à l’air libre -ce mot qui vous est insupportable !  Et tous les docteurs et professeurs que vous envoyez faire les pitres sur BFM, LCI ou Cnews  préconisent de le porter même chez soi !  Ma ville est devenue un lugubre bal masqué peuplée de fantômes. Vous avez aussi inventé d’interdire la vente d’alcool après vingt heures. Jusqu’où irez-vous ? Et pensez-vous vraiment que nous vous suivrons encore longtemps ?

J’aimerais encore vous dire que je ne vais plus au théâtre parce qu’ils sont fermés, ni au cinéma pour la même raison, que je ne fais plus de sport, que  je ne peux plus aller avec mes amis boire un verre ou manger au restaurant. En somme,  je suis prisonnier chez moi et c’est à vous que je le dois.

Alors, je vous le dis tout net: je vais désobéir  et continuer à aimer et embrasser ceux que j’aime et vous n’y pourrez rien ! Parce que je n‘ai pas peur !
Et si vous m’envoyez vos flics, dites-leur que je n’ai pas d’armes mais que je  leur cracherai au visage et que je sais viser.

Jacques LACROIX

P.S. : s’il vous plait : laissez-nous crever en paix.